top of page
Photo du rédacteurCristina Moscini

[ciel de bar bleu, 1:15 du matin]

Dernière mise à jour : 23 mai



C'est un fragment.


Auquel je repense vaguement à travers ma sobriété.

Certains me reviennent,

comme des petits météores encore fumants

et atterrissent

dans mon esprit d'ancienne perverse.

D'ancienne élusive cochonne des tavernes.


Il existe un… réel étourdissement dans l’ivresse.

Un genre d’abandon de poupée de chiffon échappée,

qui s’explique difficilement sans l’avoir vécu de vive vie.

Et qui peut peut-être illustrer l’attrait du bonheur,

dans l’exaltation recherchée et ressentie des intoxiqués.


*


C’était à l’Arlequin, ou au Scanner, ou au Cercle, ou au MacFly ou à La Cuisine, ou au Temps Partiel, c’est presque certain.

Y a Major Tom (Coming home) de Peter Schilling qui joue.

J’ai l’impression de venir juste de me réveiller,

mais ça doit faire douze heures d’affilée que je bois.


La conscience me part et revient

comme un chien pas de laisse

dans un champ d’inconscience bleu, vert, mauve et argent.

La boule disco grafigne les murs

de ses lumières vivantes

et je les suis avec mon crâne renversé.

Entécas, un moment de zénith me frappe dedans ma tête qui tourne.


4…3…2…1…

Earth be-low us, drif…tigne, fal-ligne… que ça fait.


Et là, je suis étourdie, j’ai froid aux mains, mais mes seins sont chauds et ma gorge brûle,

car je frenche un inconnu dehors.

Nos langues goûtent le fort.

Il me caresse les cheveux, je me sens belle comme un ange.

Dans une nuit de janvier,

La boucane nous sort de la bouche quand on rit par bouffées.

Nos tempes sont mouillées d’avoir dansé.

Le froid me grimpe les jambes et me mord le front.

Je m’en fous.

On s’embrasse on se cœur’ qui bat.

J’attrape son érection à travers le tissu de ses cargos.

Je m’agrippe à son levier,

Et tout tourne alentour.

Tout merveilleusement, perd son sens, alors que tous les miens s’éveillent

dans la mollesse indolente d’une nuit bleue pour personne.

Mon coeur chavire par la gorge,

Mon string aussi.

Il attrape mon humeur au bouchon de ses phalanges en relevant ma jupe.

Mes collants présentent un nylon fendu depuis le premier liège éclusé.

Ses doigts thermomètres et moi lac de lave,

Je brûle de fourrer.

Je flotte, ballante entre les bancs de neige.

Amoureuse d’un instant de vie,

Que j’arrache aux griffes de la mort et de la raison.

Le ciment du mur devient le meilleur lit.

Les clips métalliques de mes rallonges cognent contre la gouttière.

Vous dites ruelle, je murmure matelas,

L’alcool colonise chacune de mes veines,

Et je suis un royaume humide, qui tangue pour une graine.

J’ai pas de condom,

Je retourne en dedans,


Et on se revoit pu.


Ou ça ne m’importe plus.


Délirium before coït,

Tremens avant trémeur,


Une impatience à sublimer l’inconfort


Est reportée à plus tard.






80 vues

Posts récents

Voir tout
Post: Blog2_Post
bottom of page