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  • Photo du rédacteurCristina Moscini

Manger du Caxton

Dernière mise à jour : 19 oct. 2020



Il y de ces initiatives qui prennent graine, et qui portent fruits.

C’est ce qui arrive avec Caxton Mange.

Dans un monde où on se surpackte le panier Costco, où on placarde les panneaux de publicités de 950 pilons de poulet génétiquement modifié pour trente-trois sous seulement, on ressent de plus en plus un désir du mangeur moyen, de trouver quelque chose de moins intense et phosphorescent dans l’alimentaire.

Vient des solutions.

Vous savez, 2020 c’est le nouveau 1620 : On fuit la contagion de masse, on fait son propre pain, on se prépare pour la révolte, on souhaite les seigneurs au bûcher, on attend la mousson...


Beaucoup, on le constate, font des tournants de vie vers des métiers d’antan. Ferblantiers, savonnière, couturier, fromagère. Beaucoup plus qu’une fadaise, c’est un refus du mode de vie légué par des décennies de turbo-capitalisme qui ne fait qu’une poignée de gagnants pour des milliers de perdants. Sans verser dans le politique, l’écoeurantite du toujours plus et toujours plus vite tire à sa fin, et je suis bien contente pour une fois d’avoir une longueur d’avance là-dessus, et de la partager ici.

Étape 1. Déménagez en région ! (Lol) Le plus loin, le plusse mieux !

Si vous ne pouvez pas, où vous n’en avez pas envie, prenez le temps de mûrir les avantages qui y fleurissent de plus en plus.

Caxton Mange est un marché de proximité en ligne pour mettre de l’avant des petits producteurs et artisans de la Mauricie. Une alternative aux supermarchés aux oranges sous cellophane, c’est aussi une façon facile de permettre au rural moyen de se chercher un panier regroupant plein de saveurs locales, en y allant d’un seul clic.

Je ne suis pas objective ici : je trippe. Je ca-pote de boire mon kombucha de Shawinigan, et croquer mes pousses de tournesol de Charette. Aussi, ceux qui proposent leurs produits, en deux ans de vie mauricienne, je commence à les connaître, je commence à les aimer. Mon vieux coeur noir de fille de ville fond comme du beurre d'érable sur une toast sans gluten.

Tsé que c’est le fun acheter une carotte à un chum qui l’a fait pousser.

Anyway, dans un 2020 morose, y a au moins ce marché proxitarien qui est né !

Amélie Poirier-Aubry & Patrick Gagnon à Saint-Élie, crédit Sophie Grenier-Héroux.


De l’initiative des caxtoniens Patrick Gagnon, jumelé à Amélie Poirier-Aubry, on peut, grâce à eux, chaque semaine aller chercher son panier à Saint-Élie-de-Caxton, Saint-Mathieu-du-Parc, et maintenant à Shawinigan.

Boulangerie, pâtisserie, viandes, produits végé, produits laitiers, légumes & fruits, mais aussi soins corporels, repas préparés. Pensé dans un but de facilitage, et aussi, une assez chouette et noble mise en valeur du terroir d’ici.

Vu mon inclinaison pour la poésie et l’oralité, je termine en citant le témoignage/sceau de qualité, de l’ambassadeur par excellence de la caxtonerie, Fred Pellerin, quand il dit ceci :


Chez nous,

Il y a des gens

Qui ont envie de participer

À une économie responsable,

De se rapprocher des producteurs,

De se nourrir d'aliments sains

Et de qualité.

Chez nous,

Il y a des producteurs

Qui investissent leur temps,

Leurs savoir et vouloir

Leurs doses d'énergie et meilleures intentions,

Pour produire des aliments sains

Et de qualité.

Entre les deux,

il y a...

CAXTON MANGE !

- Fred Pellerin

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