À qui ressemblez-vous quand vous buvez ?
{Ou à qui vous ressembliez, et qu'est-ce qu'on peut faire à partir de d'là ?}
Bien sûr, à prendre avec un grain de sel (pas deux ni trois vu que je veille à votre taux de sodium), un test de personnalité comme dans les magazines mondains, pour tromper la grisaille et la froideur du dehors. Qui sait, vous en apprendrez peut-être sur vous !
*Ce quiz mentionne des mises en situation de buvage.
1. S'il ne vous restait qu'une journée à vivre :
A) Je boirais en me levant jusqu'à temps que je tombe sans connaissance, comme hier, dans le fond.
B) J'essaierais de faire remplacer mon tapis volé, je ferais une couple de commissions, et c'est clair que ça irait mieux avec un drink, mettons.
C) J'organiserais un dernier grand show avec mes amis, pis je paierais la tournée et les cocktails pour après la perfo, et pendant et avant...
D) Ce serait correct, parce que dans le fond, y me restait pas assez de bière pour toffer jusqu'à demain.
2. Est-ce que l'alcool a déjà interféré avec votre travail ?
A) Haha ! Est-ce que le travail a déjà interféré avec mon alcool, plutôt ?
B) Je dirais pas interféré, mais ça m'est jamais arrivé de dire non quand c'est offert.
C) Oui, c'est sûr que j'ai manqué des occasions de travail, mais je suis capable de me reprendre, en travaillant deux fois plus fort si y faut.
D) Je peux être des boutes sans consommer, mais ça revient toujours autant sinon pire après.
3. Un proverbe ou une citation qui vous définit ?
A) Qui a bu, boira.
B) Juste... prend ça tranquille, mec.
C) Il faut cueillir aujourd'hui, les rieslings de la vie.
D) Ne pleurez pas pour moi, chu mort déjà.
4. Ultimement, vous buvez parce que :
A) Un monde sans boire n'existe juste pas, et moi non plus.
B) Bah, c'est là, pis ça me calme, tsé.
C) Je bois parce que je suis un.e artiste et je souffre !
D) Je bois parce qu'après cette caisse-là pis l'autre caisse, y reste pu rien qu'une caisse.
5. Votre destination voyage préférée ?
A) Las Vegas.
B) L'espace, man.
C) Hollywood/New York.
D) Springfield, USA.
RÉSULTATS
Vous avez une majorité de A : Ben Sanderson (Leaving Las Vegas)
L'absolu devoué. Quand j'ai vu le film La Grande Bouffe (une oeuvre scandaleuse de 1973 qui a pour synopsis des personnages amis qui décident de faire un suicide collectif en mangeant), je suis restée bouleversée pendant trois semaines. Un peu un parallèle ici avec le film que Nicolas Cage joue dedans, ce jusqu'au-boutisme déchirant de se donner la mort en consommant effraie, et, pour quelqu'un qui ne vit pas avec la dépendance, peut sembler frôler l'absurde. Toutefois, on peut prendre l'opportunité de reconnaître dans notre extrémisme dans la destruction, une façon de renaître. Si on croit n'avoir plus rien à perdre, alors pourquoi ne pas essayer un chemin complètement nouveau ? Tout sera meilleur que de se détruire. Et les ressources vers le rétablissement sont là. Le plus rof, c'est que ça doit partir de soi. L'alcool est peut-être votre priorité pour être bien, mais sa priorité à l'alcool, c'est pas votre bien-être. Rappelez-vous que les substances altérantes sont certes dangereuses et peuvent amplifier tout désarroi humain. No joke, l'abysse peut sembler tentant, mais ya pas de pallier à atteindre en dégringolade assez fort ou assez valable pour laisser continuer notre dérive. Y fait beau par en haut, de l'autre côté de la bouteille, promis.
Vous avez une majorité de B : The Dude (Big Lebowski)
L'ami de tout le monde au party. Ça pourrait être discuté si le personnage de Jeff Bridges est un alcoolique; on ne le voit pas vider ses bouteilles dans l'évier après avoir explosé un vase à fleurs sur la porte du salon après une scène de ménage, mais les white-russians s'accumulent au fil des scènes et rien n'est laissé au hasard dans le langage cinématographique. On le voit plus calme lorsqu'il a sa conso, plus en illusion de contrôle de lui. Et c'est déjà signe. "J'ai pas de problème, chu quelqu'un de chill", oui, mais, combien ça te coûte par semaine de rester calme et taire tes tourments ? On vous a peut-être déjà considéré comme un.e people pleaser. Vous vous tenez loin des conflits, en préférant vivre engourdi.e. Si vous êtes à cette étape, faites le test de rester sobre quelques semaines, voir comment les émotions se comportent, si elles ne s'empilent pas dans le cadre de porte de votre esprit de chillaxidude.
Vous avez une majorité de C : Elise Elliot (The First Wives Club)
Le buveur performeur. Bon, on va sauter l'étape que vous n'avez pas vu le film et que vous allez googler c'est qui. Selon moi, le personnage de Goldie Hawn est i-con-ic, parce que c'est le portrait de l'artiste en mal de vivre qui utilise les substances pour justifier ses comportements. Des excès ? Sans problème, je suis quelqu'un de passionné. Trop boire ? C'est pour l'inspiration ! Écoute, Baudelaire nous jouait le même disque : les écorchés vifs ont besoin d'ivresse pour créer et autres conneries. C'est so pas vrai. Alors que vous tendez à recoller les pots cassés les lendemains de cuite, vous brûlez la chandelle par les deux bouts, et quand votre énergie pâlira, vous risquez de développer une amertume suite aux occasions manquées, en vous convaincant que beaucoup plus dans la vie vous est dû. Et, avec talent ou non, ça pourrait faire de vous ce qu'on appelle un.e troudecul. Faites attention, protégez-vous contre vous-même, et cultivez cette voix qui demande à sortir en mots clairs, pas en élucubrations hoquetées.
Vous avez une majorité de D : Barney Gumble (Les Simpsons)
Le soûlon pur. La peur du manque, les traumas refoulés; la boisson fait partie de votre vie d'aussi loin que vous pouvez vous souvenir (jeudi). Le danger est de se déshumaniser dans la consommation au point où on vous verra comme une mascotte. Vos signaux vitaux ne seront pas pris au sérieux, car de trop nombreuses fois vous avez trompé la mort en sortant d'un taxi roulant, en déboulant des escaliers, en faisant un back-flip sur le ciment de la piscine chez Chabot. Vous donnez aussi l'indication aux autres que c'est correct de ne pas vous respecter, car vous ne vous respectez pas vous-même. Alors, de grâce, donnez-vous de l'amour au plus sacrant, allez aux racines du mal, de ce vide en vous que vous essayez en vain de remplir. On ne peut pas remplir une tasse qui fuit, donc cherchez la faille, et travaillez fort pour la colmater, ça vaut le coup, garanti.
Alors, êtes-vous Nic Cage, the Dude, Goldie ou Barney ? 😉
Bon janvier !