Boire pour oublier, arrêter pour s’en rappeler
- Cristina Moscini
- 8 mai
- 2 min de lecture

J’ai déjà vu Kiss, Metallica pis Maiden en show. Est-ce que je m’en souviens bien ? Non. Est-ce parce que j’étais paquetée comme un âne ? Oué.
Bienvenue sur mon blogue, si vous êtes nouveaux, ici une ancienne mottée agréée qui compte cinq ans de rétablissement en arrière de la brassière.
J’ai eu une discussion récemment avec un ami qui se rappelait s’être trouvé étonné de comment j’arrivais à organiser et animer des événements (dans l’temps) en buvant autant que je le faisais, et en orchestrant le tout sur la brosse.
Si j’avais, en me brassant comme il faut, quelques effluves de rigueur qui me dépassaient de l’âme, mon boire avait des proportions si gargantuesques que c’était parfois stupéfiant de me voir tenir deboute. En talons de surcroit.
En alcoolique et alcoolophile avouée, être en état second, c’était mon état premier.
Je faisais le choix conscient (et le choix inconscient aussi, cul sec !) de m’amputer de la quête vers quelque chose comme l’excellence ou l’efficacité dans mes actions, et je m’amputais de mes mémoires dans mes loisirs, en étant pergélisoûle, permachaudaille.
Ainsi, un show que je voulais voir depuis longtemps, la date arrivait, et je me scrappais du mieux que je pouvais pour être certaine d’avoir qu’un vague nuage pyrotechnique bondissant aux airs de Run to the hills accompagné d’un rote vomi jamais loin.
Exit Bud Light
Enter tisane
Take my hannnnnnd
We’re off to sober-soberland
Depuis que j’ai arrêté de boire, c’est une amélioration continue que je remarque sur ma vie. Non seulement je me souviens de toute, mais mes souvenirs de vie s’améliorent d’années en années.
Je me rappelle du jour présent, avec l’osti de futur dans le pare-brise, et le passé dans le rétroviseur.
Je me rappelle certes la nostalgie des beuveries longues et des boutades, mais je me rappelle aussi les maux de foie, les vomissements, les occasions ratées à cause d’un lendemain de brosse, le moral décousu du corps et l’anxiété galopante.
Je me rappelle que j’ai décidé de rester en vie pas pour endurer une vie que je ne veux pas, mais pour me diriger vers celle que je rêvais depuis l’enfance.
C’est ainsi que, avec mon gros brushing, mon petit cartable plein de grosses histoires, je m’en viens en province lire mes nouveaux récits inédits de l’alcoolisme au rétablissement, et que je vous y convie.

À l’aube des last calls, c’est un chronologie de nouvelles tirées de ma vie des années 1990 à 2020, vers et hors les comptoirs de bar. Pour régler les comptes lyriquement avec l’alcool. Une lecture simple, intime, qui invite au partage authentique que j'ai très hâte de présenter...
SHAWINIGAN – 29 MAI
MONTRÉAL – 5 JUIN
QUÉBEC – en juin
À annoncer sous peu…
VOUS ÊTES UNE PETITE SALLE, UNE LIBRARIE, UN CAFÉ ?
Et vous voulez m’inviter à lire mes affaires ?
Commentez ci-dessous et on jase !
Merci !