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Photo du rédacteurCristina Moscini

Le dating sobre – Partie II : Now it’s personal…

Dernière mise à jour : 23 mai

« C’est personnel à moi, peut-être, mais j’irai pas manger l’bat à tous les Roger qui ont coupé sur la Labatt juste parce que moi ‘si », telle était mon affirmation dans mon article Sexe soûl versus sexe sobre.


Je parlais alors de l’option dans les applications de rencontre d’indiquer nos préférences de consommation, alcool, cigarette, weed, pelules et autres…


En première partie de cet article, ici, je comparais également les comportements que l’on peut avoir en mode « date » quand on consomme, qui sont souvent loin de l’image du milkshake partagé à deux pailles gentiment au diner du coin, comme dans les Archie. Innocemment, chastement.



Je suis pas allée à beaucoup de « dates » dans ma vie, j’ai toujours trouvé cela incroyablement gênant ce genre de mode d’entrevue style va t’on ou va t’on-ti pas fourrer après avoir mangé du manger en face à face et descendu X bouteilles de vin. Je l’sais tout de suite si quelqu’un me plaît, et comme j’ai beaucoup de mes planètes en Bélier, je suis habituellement assez expéditive pour le montrer. *L’astrologie ne devrait pas être utilisée à titre d’excuse pour expliquer les fois où vous avez liché les lobes d’oreilles d’un quidam sur une banquette du Shaker 37 minutes après avoir fait sa connaissance, mais, mon blogue, my rules.


Comme je disais, je suis pas allée à beaucoup de « dates » officielles car je les trouve awkward, boisson ou pas boisson. Et j’ai jamais, je crois, fait bonne impression, trouvant remède à mon malaise en m’imbibant trop fort de libations.


J’étais un esti de dégât qui ne se rendait souvent pas au plat principal et qui voulait se faire sauter aux conclusions ou bien prendre de la poudre d’escampette, et ne jamais revenir. C’est oui ou c’est non, et il n’y a pas d’interminable table d’hôte ou de surf and turf qui me fera changer d’avis si c’était non au départ. C’est peut-être une des raisons pour quoi je ne suis pas mariée. Pourquoi acheter la vache quand elle crosse ton pis entre ses trayons pour trois pintes ? Pourquoi payer du homard à Belzébuth ben soûle en bobettes ?


Mais bref, maintenant sobre, l’idée d’un rendez-vous galant me fait rouler des yeux à m’en dézoner le nerf optique. Mais puisque humanité doit copuler, communiquer, créer des rapports à deux, dating il y aura.


Voici alors en vrac, quelques conseils :


- Certainement se pratiquer avec les applis de rencontre, pour se donner une idée de ce qu’il y a sur le marché (ne pas en faire une généralité toutefois, il existe un monde complet de célib’ en dehors du swipe). Pour se pratiquer aussi, à se décrire soi-même à d’autres personnes. On peut être tenté.e de déballer notre passé accidenté comme si on avait 17 secondes pour expliquer 35 ans d’histoire, calmos ! Rien ne presse, mais se pratiquer à interagir avec des humains hors contexte de bar enfumé peut nous aider à grandir émotionnellement.


- Prendre son temps. Si on a un tempérament dépendant, prendre notre temps n’est pas quelque chose qu’on a vraiment connu ou développé. Éviter, de cette façon de « consommer » nos relations comme un sac de snacks, de drogues ou un bar ouvert. Y aller plus dans l’esprit de dégustation, de découverte, de soi, de l’autre.


- Établir nos limites. Sur les applis de rencontre, on vous demandera si vous êtes down pour de l’anal avant de vous demander votre nom de famille. Et autant qu’on pourrait penser que je m’insurgerais d’une telle impolitesse bâtie sur le dos du patriarcat surenchérit de sexisme, je respecte absolument le fait d’être clair.e dans ses recherches. Si pour un.e tel.le, l’anal, par exemple, est un deal maker ou deal breaker, dites-lé tu-suite et pas après 7 ans de mariage. Moins de temps perdu de chaque côté. Si à la place de l’anal, votre deal breaker c’est de vouloir quelqu’un qui ne consomme pas du tout, ben dites-lé tu-suite aussi. C’est ça qui est important dans le fond; afficher nos couleurs dès le début, sans nuance.


- Établir ce qu’on veut. Je suis de l’école de pensée qu’on n’a besoin de personne dans la vie. Certes, notre vie peut être agrémentée des autres, chien, chat, enfant, partenaire, amis, mais le mot « besoin » en est un que je trouve dangereux et donne beaucoup de pouvoir à cet autre. Rappelez-vous que vous êtes un.e dépendant.e et que ça vous suivra dans vos relations, si vous ne faites pas attention. Faites des check-ins réguliers avec vous-même et posez vous des questions difficiles : Pourquoi je veux que cet autre m’apprécie ? Est-ce que je suis à la chasse à la validation ? Saurais-je me contrôler ou je vais vomir mes tripes en voulant plaire à tout prix à la moindre occasion ? Si vous êtes pas sûr.e, vous êtes p’têt pas prêt.e. Retournez à la case Go, et crossez-vous tranquille encore quelques semaines.


- Forcez-vous pas. Je sais qu’en début de sobriété, on se pense souvent invincible et « reborn ». On affirme qu’on adore le jour alors qu’on aimait la nuit, on aime le bleu alors qu’on préférait le rouge : on change beaucoup, dans nos goûts. On pourrait penser que l’idée d’aller faire du kayak ou de la randonnée avec un.e inconnu.e est une bonne idée alors qu’en dépendant toute notre vie on a été une créature d’intérieur, réservée. Genre, slackez-vous les défis, rencontrer quelqu’un de nouveau est une cristie de grosse étape. Allez-y doucement dans un climat que vous êtes certain.e à 100% que vous allez être en contrôle, que vous serez à l’aise.



Maintenant vous avez travaillé votre solidité en tant que sobre qui s’en va en date, mais quoi faire rendu-là ?


On le saura bientôt, dans Le Dating sobre – Partie 3 : Tokyo Drift, mon prochain texte à venir… D’ici là, courage !


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