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5 trucs pour survivre à l’été à jeun

  • Photo du rédacteur: Cristina Moscini
    Cristina Moscini
  • il y a 7 jours
  • 3 min de lecture

 

L’été est souvent la période des vacances, déplacements, festivals et autres piqueniques-barbecues qui sortent de la routine préétablie du travail, et peut représenter un défi supplémentaire pour les personnes alcooliques en rétablissement.

 

On se fait offrir davantage de consommer, les soirées s’étirent si sans travail le lendemain, on est dépaysé, même en terrasse du quartier, bref, les risques sont là.

 

Comment vivre son été pleinement sans consommer ?

 

1. Se préparer avant.

Si on doit se rendre chez des amis, s’amener nos propres breuvages sans alcool. Ça peut être simplement de l’eau avec saveur ou bulles dedans, ou une des multiples boissons concoctées par des compagnies de produits sans alcool comme Apéro à zéro, ou un kombucha – que je conseille fortement si vous aimez roter fort et beaucoup après chaque gorgée. Arrivez les mains pleines, avec un plan.


2. Demeurer VIP pour soi.

En alcoolique, ma santé passait en dernier dans la liste de mes soucis. En travaillant sur moi en rétablissement, une chose qui m’a aidée à me traiter avec respect est de me visualiser comme ma meilleure amie, être moi-même mon adulte responsable. Être VIP pour soi, est d’agir comme la personne en charge d’une personne vraiment importante. Filtrer ce qu’elle ingère ou n’ingère pas, ce qu’elle accepte ou refuse. Se soucier avec douceur et tendresse. C’est très payant à la longue.


« Est-ce que je suis bien ici, dans ce festival vaseux très bruyant ? Est-ce qu’il est tard pour moi autour de ce feu de camp ? Ai-je vraiment envie d’aller regarder des gens s’enivrer sur un terrain de camping ? » sont des questions à se poser et nous permette de mieux organiser notre agenda en fonction de notre vibe interne.


Plusieurs de ces activités se font sans consommer évidemment, et même dans des communautés sobres, comme Le Sober Club à Montréal.


 

3. Ne pas sous-estimer le pouvoir de partir tôt

Vous ne voulez pas être « no show » à tous les événements estivaux seulement parce que vous voulez esquiver la réalité des lèvres qui deviennent mauves de cabernet de vos connaissances ? La meilleure façon est d’y aller, et de ne pas coller.


En alcoolique, la notion d’un last call ne nous est pas inconnue, rester accroché puis déraper jusqu’à trop tard était une obligation non-écrite.


La vérité est toute autre l’autre côté de la bouteille que j’ai appris ! Il est absolument possible de faire votre tournée de bisous et poignées de main avant le dessert ou avant qu’il fasse noir. Même s’il y en aura pour dire « Déjà ? Mais yé tôt ! », il est possible pareil de se faufiler et de réponde un simple « Non » quand ou si on insiste. Bye, bitches (non dérogatoire).

 

4. Se trouver un hobby solo

« Mimimimimi pour guérir en rétablissement il faut ab-so-lu-ment s’entourer des autres ! » est quelque chose qu’on entend dans les communautés qui veulent notre bien. Si certes c’est vrai pour beaucoup de gens, il y a aussi la réalité de beaucoup d’autres qui sont peut-être neuro-atypiques qui bénéficient davantage de la solitude que de la compagnie pour se ressourcer, se recharger. Qui sourient à l’idée d’une journée complète dans le silence et le calme sans fanfare ni fanion. Que vous soyez intro ou extraverti•e, développez-vous une passion à patenter de quoi tu seul•e. Avec les mains est souvent aidant, car ça libère l’esprit et empêche d’être sur le téléphone à scroller l’abysse...


Cuisiner, jardiner, menuiser, colorier, tricoter, faire des modèles réduits, des bijoux, de la poterie, rénover, lire, écrire, toute se peut. Surprenez-vous, câlice.

 

5. Découvrir votre région

Je ne conseillerais jamais quelque chose comme « Ah, si vous avez les bleus, c’est simple ! Allez vous changer les idées à Marrakech ou à Lisbonne ou à Reykjavik en classe affaires, lol ! ». La vie coûte cher, les loisirs aussi. Mais y a moyen, comme plusieurs municipalités urbaines ou rurales offrent en été des activités gratuites qu’on ne prend pas souvent le temps de découvrir. Un symposium d’art, un concert en plein air, des jeux d’eau, de l’hébertisme, un atelier d’artiste. Toutes les choses sur votre liste que vous vous êtes déjà dit « Ça serait le fun à un moment donné » et que ce moment n’est jamais venu jusqu’ici, ben allez-y. Surtout si vous appréhendez que ce ne sera « pas votre genre ».


Je pensais jamais que de ne pas boire d’alcool et être heureuse serait un jour mon genre, mais cinq ans plus tard, here we are, tsé ? Vous êtes en évolution, donnez-vous le droit de vous intéresser à autre chose que ce que vous connaissez déjà.

 

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LIRE

Disponible en ligne et en librairie, numérique et papier.
Disponible en ligne et en librairie, numérique et papier.

Ce ne serait pas un article gratuit sans une plogue éhontée de mon propre livre, S’aimer ben paquetée, un monologue personnel de mon cheminement de l’alcoolisme au rétablissement. C’est drôle-cru-croustillant. Pour un public averti. Merci !








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